French Title
L’ÉCRITURE COMME RЀHABILITATION DU MOI TRAUMATISЀ DANS VIVRE VITE DE BRIGITTE GIRAUD
Author ORCID Identifier
Nadia Iskaandarani - https://orcid.org/0000-0002-0011-5778
Abstract
In her novel Vivre vite, Brigitte Giraud writes the story of a disaster that obsesses her: on June 22, 1999; her companion Claude died in a motorcycle accident in Lyon. This vehicle, a powerful and dangerous Honda, was prohibited on Japanese territory and was reserved for export to Europe. It did not belong to Claude, but to the writer's brother. She was only able to return to the drama that inhabited her in 2022, that is to say twenty-three years after Claude's death. The reader cannot help but wonder about this long silence and why this return to the minutiae of this accident. Perhaps she wanted to believe that this tragic accident could have been avoided, which is why she undertakes a final investigation, in “a tale in reverse”, by analyzing the various assumptions or possibilities that could arise to prevent the catastrophe. She multiplies the “if” to show all that is fortuitous in life and accidental in the drama. The verb tenses used reveal a form of fatality or destiny. They underline the absence of real choice and assert the predestination of events. To understand Giraud's attitude to return to drama after a silent suffering of twenty years, we will analyze: - The traumatized memory, stunned by the tragic memory - The narrative processes used to understand what led to the accident; she comes back to it with a “litany of ifs”: is it chance, fate or a simple coincidence? Hence the importance of verb tenses in “the countdown story”- The therapy through writing
French Abstract
Dans son roman Vivre vite, Brigitte Giraud écrit le récit d’une catastrophe qui l’obsède : le 22 juin 1999, son compagnon Claude est mort d’un accident de moto, à Lyon.Cet engin, une Honda puissante et dangereuse était interdite sur le territoire japonais et était réservée à l’exportation vers l’Europe. Elle n’appartenait pas à Claude, mais au frère de l’écrivaine. Celle-ci n’a pu revenir au drame qui l’habitait qu’en 2022, c’est-à-dire vingt-trois ans après la mort de Claude.Le lecteur ne peut s’empêcher de poser la question sur ce long silence et pourquoi ce retour aux menus détails de cet accident. Peut-être voulait-elle croire que cet accident tragique aurait pu être évité, c’est pourquoi elle entreprend une ultime enquête, en “un conte à rebours”, en analysant les différentes suppositions ou possibilités qui pourraient se présenter pour empêcher la catastrophe. Elle multiplie les “si” pour montrer tout ce qu’il y a de fortuit dans la vie et d’accidentel dans le drame. Les temps verbaux utilisés révèlent une forme de fatalité ou de destin. Ils soulignent l’absence de choix réel et affirment la prédestination des événements.Pour comprendre l’attitude de Giraud de revenir au drame après une souffrance taciturne d’une vingtaine d’années, nous analyserons :La mémoire traumatisée, sidérée par le souvenir tragique : -Les procédés narratifs utilisés pour comprendre ce qui a conduit à l’accident ; elle y revient avec une “litanie de si” : est-ce le hasard, le destin ou une simple coïncidence ? D’où l’importance des temps verbaux dans “le conte à rebours” : -La thérapie par l’écriture
Keywords
Accident – Drama – fatality – predestination – therapy – Suffering – Traumatized memory
French Keywords
Accident – Drame – fatalité – prédestination – souffrance – mémoire traumatise – thérapie.
Recommended Citation
Naboulsi Iskandarani, Nadia
(2023)
"WRITING AS A MEAN TO REHABILITATE THE TRAUMATIZED SELF IN VIVRE VITE BY BRIGITTE GIRAUD,"
BAU Journal - Society, Culture and Human Behavior: Vol. 5:
Iss.
1, Article 11.
DOI: https://doi.org/10.54729/2789-8296.1160