French Title
DU MAL AU MOT : LE JOURNAL D’UN CONFINÉ
Author ORCID Identifier
Christelle Stephan-Hayek - https://orcid.org/0000-0002-7854-9074
Abstract
From March 16 to April 20, 2020, therefore from the 1st to the 35th day of confinement due to the COVID-19 pandemic, in France, Wajdi Mouawad writes his logbook every day, during this crossing of the desert, alone which more is “A word from a confined human to a confined human,” he says in his introduction.
Faced with one of the greatest social challenges that our current world has had to face in its almost entirety, each "confined human" has experienced a fight and has had no choice but to fight it. We will consider that of the Lebanese-born playwright, Wajdi Mouawad, who took up his pen, a somewhat trivial posture in front of his camera, and spoke to the world – and to himself – for about fifteen minutes, all daily, at 11 a.m., Paris time. Through these words, both oral and written, read and listened to, psychoanalytical and saving, the magic is done, once again. And the “power of a word” becomes that of a remedy, a catharsis, a god.
This is how we will consider the words as the supreme weapon of resistance, of human resilience: words by proxy, demiurge words, words that are kept.
French Abstract
Du 16 mars au 20 avril 2020, donc du 1e au 35e jour de confinement dû à la pandémie du COVID-19, en France, Wajdi Mouawad écrit, chaque jour, son journal de bord, lors de cette traversée du désert en solitaire qui plus est. « Une parole d’humain confiné à humain confiné » dit-il dans son introduction. Face à l’un des plus grands défis sociaux qu’a eu à affronter notre monde actuel dans sa quasi totalité, chaque « humain confiné» a vécu un combat et n’a eu de choix que de le livrer. Nous envisagerons celui du dramaturge d’origine libanaise, Wajdi Mouawad, qui a pris sa plume à deux mains, une posture quelque peu triviale, du moins frontale, devant sa caméra, et a parlé au monde – et à lui-même – pendant une quinzaine de minutes, tous les jours, à 11h, heure de Paris. À travers cette parole aussi bien orale qu’écrite, lue qu’écoutée, psychanalytique que salvatrice, la magie se fait, encore une fois. Et le « pouvoir d’un mot » devient celui d’un remède, d’une catharsis, d’un dieu. C’est ainsi que nous envisagerons la parole comme l’arme suprême de la résistance, de la résilience humaine : une parole par procuration, une parole démiurge, une parole qui se tient.
Keywords
Wajdi Mouawad – pandemic – confinement – words – resilience
French Keywords
Wajdi Mouawad – pandémie – confinement – parole – résilience
Recommended Citation
Stephan-Hayek, Christelle
(2022)
"FROM DAMAGE TO WORDS : THE DIARY OF A CONFINED PERSON,"
BAU Journal - Society, Culture and Human Behavior: Vol. 4:
Iss.
1, Article 2.
DOI: https://doi.org/10.54729/YIBP6764